lundi 24 novembre 2008

L'impasse syrienne

Françoise raconte:

«La journée n’a pas manqué d’émotions. Ce matin, appel de Gaston bloqué à la frontière syrienne. On lui dit d’attendre.

J’appelle les services consulaires français à Damas, puis à Alep.

La ligne est vite coupée avec Alep, mais la personne qui m’a répondu à Damas ne m’a laissé aucun espoir. Je rappelle Gaston. Il a reçu pendant ce temps une fin de non recevoir et n’a même pas le temps de manger une banane avant de retourner à Yayladagi.

Arrivé à Yayladagi, il prend un bus pour Iskenderun (ancienne Alexandrette).

Pendant son trajet, j’appelle notre amie Monique à Izmir.

Elle me dit qu'il pourra peut-être trouver un bateau d’Iskenderun à Haïfa.

Elle cherche sur internet... et ne trouve pas, mais conseille que Gaston, demain matin, aille voir sur le port s’il trouve une embarcation pour Haïfa. Sinon, pas d’autre solution que le bus pour Adana, la plus grande ville du coin. Ce qu’il va faire. À suivre.

En tout cas, depuis Tours, le 1er novembre 2007, il a parcouru 4 380 km et estime que c’est bien comme ça.

Les troubles au Moyen-Orient ne sont pas seulement du spectacle télévisé.»

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour Cher Gaston. Chaque soir j'attends impatiemment ce moment de partage de ton aventure à travers la lecture du récit de chaque étape. Il me semble même ressentir la gestion et le plaisir de ces efforts répétés; la pente, le soleil...Et d'imaginer tout ce qui échappe au lecteur que je suis... Le vélo permet réellement de ressentir l'environnement! Tous mes voeux t'accompagnent! Philippe Montaireau

Anonyme a dit…

c'est avec plaisir que nous suivons chaque jour ton périple. Pensons bien à toi sur ton vélo et à Françoise à Tours et toute ta petite famille à Montréal
Marie-Jeanne et Jacques ALLARD-BOUCHEREAU

Anonyme a dit…

Bien sûr, tous les jours, dès l'ouverture de l'ordi, on se précipite sur tes péripéties, bonnes et mauvaises! Nous préférons les bonnes...Tu as déjà fait un super parcours et tant pis pour la Syrie. Elle ne sait pas ce qu'elle perd.Nous on t'encourage à fond dans les côtes et on t'embrasse.Babeth et Raymond

Anonyme a dit…

Cher Gaston

Plus de 4300 kilomètres, quelle belle performance ! Bien sûr, il restait à franchir la frontière syrienne et malgré les démarches ce fut une fin de non recevoir. Quel dommage et je suppose quelle déception pour toi ! mais cet incident est un symbole. Je pense que cet événement fait avènement et récapitule pour une part ton itinéraire professionnel et ta trajectoire épistémologique. Tu as su tout au long de ta carrière franchir bien des frontières disciplinaires et tes combats, tu les as souvent menés aux frontières mais il arrive parfois que certains seuils ou que certaines limites soient indépassables. Espérons que les choses évolueront tôt ou tard. Au plaisir de te revoir cher Gaston. Avec mon amical et chaleureux souvenir.
Jean-Yves Robin.