Puerto Natales à Punta Arenas
250 km de bonheurs et de vicissitudes
Dimanche. Vent arrière jusqu’à Morro Chico, du bonheur, la Chanchita
peinait à nous suivre, surtout que Michel fonctionne au diesel et, une fois
réchauffé, s’envolait dans les horizons infinis de la Patagonie.
Bernard le fin renard suivait avec son œil de lynx et sa
trousse de réparation.
Gaston se traînait songeant à son autoformation.
Manu, notre initiateur, veillait au grain. Il a su se
manifester chaque fois que les cyclosophes faiblissaient dans leur ardeur. Mais
le record de distance a été battu. Deux interprétations s’opposent. Celle du
GPS de Manu que nous tairons et la nôtre, qui est de 125 km avalés dans la
journée, grâce à un vent arrière généreux.
Manu, grâce à son GPS, nous a fait rater le village
objectif, Morro Chico, mais nous a
fait découvrir Villa Tehuelche. Nous
vous le recommandons en cas de déshydratation.
Lundi. Vent de travers.
Toutes les saisons en une heure. Soleil radieux, grêle,
pluie, froid. Heureusement, il y a des Parada (mini abribus), à peu près tous
les 50 km, où on a pu rentrer à trois pour se réchauffer. La pire situation
était celle de la Chanchita, prise dans
l’apocalypse, rafales de pluie, vent grêle sous un nuage noir. Du coup, Manu
est arrivé rapido pour se réfugier auprès du réconfort moral des trois
cyclosophes à l’école patagonicienne.
Sandwichs devenus rituels au jambon-fromage, thé pour les
plus distingués et nescafé pour les autres.
Repédalage ultime par vent et rafales. Grâce à la
démographie locale, il y a peu de véhicules, qui, de plus, sont très courtois,
faisant le grand écart et nous saluant à l’occasion, et ce, même des gendarmes
chiliens.
Manu arrive au bon endroit. Il s’agit d’une réserve faunique
patagonique. Bref, deux pumas, 3 alpagas, une douzaine de moutons pelés
néozélandais, 3 vaches et quelques chevaux et un chilien très sympathique qui
nous offre le café.
Sur cette routa del
fin del mundo où le vent a même un monument, nous découvrons sur notre
gauche le détroit de Magellan avant
d’arriver à Punta Arenas.
Surprise : ville de 130 000 habitants, une reproduction
probable d’une caravelle, la recherche d’infos pour le bac que nous prendrons
demain pour arriver enfin à la Tierra del
Fuego, et la jouissance d’un bon repas accompagné d’un Cabernet-Sauvignon Santa Digna, chilien.
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