vendredi 7 décembre 2007

Le blogueur découvre son blogue

De retour à Tours le 6 décembre par un train de nuit Rome-Paris, je découvre le blogue que je n’avais pas vu depuis Nice le 20 novembre.
Je suis émerveillé de cette mise en réseau interpersonnelle qui donne une dimension sociale et solidaire à une opération solitaire qui pourrait isoler.
Les connexions internet n’étant pas facilement accessibles dans le feu de l’action, chaque soir, Françoise m’a transmis vos réactions par téléphone.

Ces manifestations de votre amitié se sont avérées aussi efficaces que peut l'être un vent soufflant dans la bonne direction. Ce qui n’est pas peu dire. Comme l’ont écrit Armelle et Jacques :

«Le vent qui souffle dans le dos fait plaisir au coeur.
Celui qui souffle de face réveille et renseigne le coeur.»

La cycloformation fait expérimenter la dimension cruciale de la bonne conjugaison des éléments, physiques, bien sûr - air, terre, soleil et eau - mais aussi personnels et interpersonnels.

Je ne peux répondre à chacun en particulier, je signalerai seulement à Zoé (6 ans) que j’ai rapporté pour elle, comme souhaité, un galet de la dernière plage méditerranéenne avant Rome, près de Civitavecchia. Le bon fonctionnement du vélo m’a fait bénir Sébastien Rambour, mon conseiller technique, autant de fois que j’ai donné de tours de pédale : calculez !

Pour les Tourangeaux, et même pour les autres cyclistes, je vous le recommande :
35, rue Charles Gilles à Tours (02-47-61-28-48).

J’en profite aussi pour remercier mes conseillers de conception du voyage, car la préparation technique et physique est majeure :
- Joseph et Monique Nogue, de Bordeaux, professionnels de la randonnée cycliste au long cours, pour leurs listes détaillées de matériel et la façon de l’emballer.
- Bernard Heneman, ami médecin de Montréal, qui est venu m’entraîner une semaine à Tours et m’a permis de régler la bonne hauteur de la selle Brooks, élément majeur pour bien asseoir l’opération.
- Gilles Croyère, de Tours, médecin du travail spécialisé en médecine sportive, qui m’a fait manger des bananes au bon moment pour éviter la tétanisation des muscles.

Un mot d’un grand journaliste québécois doublé d’un grand cycliste m’a quasiment adoubé dans l’ordre de la fraternité des randonneurs. Ce sera un honneur de pédaler avec lui sur les routes du Vermont et son accompagnement dans le sud de l’Italie au printemps serait une grande aide. Il faut créer une union internationale des randonneurs pour construire des pistes cyclables longue distance. Cela peut contribuer ainsi à développer un écotourisme qui entretient la planète au lieu de la détruire. Dans l’immédiat, j’ai l’intention de prospecter pour faire émerger une union méditerranéenne du cyclo-tourisme culturel.

Grand merci au webmestre, Yann Pineau, grâce à qui tous ces échanges peuvent avoir lieu. De Montréal, et grâce au relais tourangeau de Françoise, il a pu répercuter autour de la planète, dans les airs, un voyage très terre à terre, exposé au moindre caillou, fissure, coup de vent, défaillance corporelle, sans oublier les voitures et les camions.

S’il est une chose dont cette première partie de voyage a pu me faire prendre conscience, c’est bien de ma fragilité et de la fragilité en général de tout organisme dans son environnement. Des rencontres avec des personnes dont la mobilité est réduite pour toutes sortes de raisons m’ont incité à les prendre avec moi dans mon coeur et dans mon esprit, sur mon porte-bagage. Elles m’ont aspiré. Je pense, entre autres, au petit mot d’Edgar sur ma créanciale: «Un bon projet. Courage !»

Pour le moment, le vélo se repose dans une cave romaine.

Merci aux amis romains, principalement Nino, Antonella, Paolo, Lorenzo, Silvio, Ernesto, Angela, de leur hospitalité; sans oublier Franco Ferrarotti et Maria Immacolata Macioti. Chacun d’eux m’a fait découvrir un aspect personnalisé de Rome, ville trans-historique qu’on n’aura jamais fini de découvrir.

Mi-février je retournerai à Rome pour entamer la seconde partie (Rome-Patmos-Izmir) de ce périple. Si je suis toujours vivant et en état, la troisième partie serait Izmir-Lac de Tibériade pour novembre-décembre 2008 où, Françoise et moi, nous fêterons nos quarante ans d’alliance.

Pour la première étape de cette seconde partie, Rome-Terracina, le samedi 16 février, Ernesto a proposé de m’accompagner et de m’entraîner. Ce que j’ai accepté avec reconnaissance.

J’en profite pour signaler que je suis ouvert à toute proposition d’accompagnement.
Avis aux amateurs.

En attendant, nous allons essayer de mettre sur le blogue mon journal quotidien du mois de novembre et les photos d’Italie. Certains vont s’y retrouver à travers mon regard, qu’ils me corrigent ou le complètent au besoin.

Bon Noël et bonne fêtes de fin d’année à toutes et à tous.

Gaston

4 commentaires:

seb a dit…

merci !
Je suis comblé de joie de voir que le vélo a rempli ses fonctions !

bravo encore pour le voyage, et bravo aussi à toute l'équipe !!!

à très bientôt

sébastien

Anonyme a dit…

C'est nous qui vous remercions de nous avoir emmené avec vous. A bientôt, Armelle

May a dit…

Mon cher Gaston, Quelle joie de te découvrir pélerin cycliste branché... Une demi-heure de lecture et de contemplation de tes photos m'a rempli le coeur d'allégresse. Je te salue très affectueusement et reçois toute mon admiration pour ce projet courageux et riche en imprévus.
Je t'embrasse
May

Anonyme a dit…

je redécouvre ce soir le blog comme par nostalgie, nostalgie d'un voyage, nostalgie d'un instant de partage. Merci Gaston, Armelle