vendredi 31 octobre 2008

Patmos

Gaston est donc arrivé hier à Patmos. L’île où les coqs chantent très tôt. Il y faisait aussi beau que sur les photos.

Pour des images, voici un joli site (en anglais)

http://www.patmos.gr/

Et un autre (en français)

http://www.greeklodgings.gr/fr/patmos/fr_patmos.html

Hier, partant vers la grotte de saint Jean, Gaston s’aperçoit que son téléphone portable demeure sans vie. Il a fait de ce contretemps un tremplin de méditation.

“Belle situation pour se référer à Jean voici 2000 ans.
90 ans. En butte à l’hostilité générale et des Juifs, et des Romains.”

Pendant ce temps, le chemin de la grotte n’est pas indiqué et la serveuse du petit déjeuner a affirmé qu’on ne pouvait pas y aller en vélo (trop dur) ni à pied (trop long).

Donc il tâtonne, se fourvoie, revient sur ses pas.
Et continue à méditer.

“Grotte se dit cave en anglais. Comme la cave de mon père et comme celle de Platon.”

Un (léger, c’est hors-saison) flux de touristes l’emmène vers un château-fort et l’entraîne vers des marches abruptes où l’attend une première surprise: on ne paye pas. En effet, pas de tarif obligatoire dans les monastères orthodoxes. L’escalier conduit à une grotte très discrète, mais classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Donc considérée comme un héritage légué à l’humanité.

“Diantre, ce ne doit pas être rien!” pense Gaston.

Pourtant, des touristes suffisants et pressés expriment par leur attitude que ce n’est pas grand chose.

“Il y a peu à voir. Beaucoup à réfléchir. C’est la force de la cave, notamment celle-ci, avec sa petite fenêtre offrant une vue magnifique sur la mer, la terre, le ciel, le soleil.”

Gaston garde l’essentiel de sa méditation pour le blogue réflexif qui suivra.

Il en reste, pour l’instant à la description du trajet.

Le château-fort, c’est le monastère. Il y a de magnifiques icônes.
Il y a aussi à côté, un petit restaurant bienvenu.
Mais le patron ferme.
À la vue de Gaston, il se ravise: “je vous fais votre assiette et je quitte le restaurant”.

Tout ferme de 13h à 16h. Après un bon repas à prix abordable, Gaston retourne à l’hôtel.
Le portable ne s’était tout simplement pas rechargé.
Après quelques manipulations de prises, il se recharge.

Gaston retourne à la grotte.
Sur le chemin du retour, il entre dans une école (secondaire) repérée à l’aller qui lui rappelle l’existence d’une école théologique historique de Patmos, mais aussi le désir de revenir avec des collègues pour un séminaire de réflexion. Accueil très sympa du directeur et d’un jeune qui parle français. Ce blogue regardé avec lui, sert de recommandation. À suivre.

Conclusion gastonienne de cette visite à Patmos :
“Hommes de désir, recevez l’eau-de-la-vie gratuitement” (d’après l’épilogue de l’Apocalypse).


Au programme de ce vendredi 31 octobre 2008: une course contre la montre vers Samos, que Gaston doit traverser en vitesse pour prendre le dernier bateau de la saison en direction du port turc de Kusadasi.

mercredi 29 octobre 2008

Apocalypse

Gaston est à bord du bateau depuis 16h.

Il a appelé ses amis grecs pour demander l'étymologie du mot apocalypse (du verbe grec apocalypto), mais on ne trouve rien qui confirme ce qu'il a trouvé lui-même: c'est-à-dire le fait d'enlever ce qui couvrait la tête de la mariée et dévoiler son visage.

Quelqu'un a une idée?

mardi 28 octobre 2008

Retrouvailles doubles


Grâce au 28 octobre, fête nationale grecque pour célébrer l'indépendance face aux Italiens et aux Allemands lors de la deuxième guerre mondiale, j'ai pu bénéficier de retrouvailles doubles.

1) Avec mon vélo d'abord, regonflé à bloc et réenfourché le matin, pour un premier essai, dans les rues calmes de Corinthe se préparant à défiler. Je me suis arrêté dans la basilique si ressemblante à celle de Patras que j'ai invoqué saint André, alors que c'est celle de saint Paul. J'espère que Paul est moins suceptible que Dimitra, qui à mon retour, m'a fait copier 10 fois que Corinthe est la ville de Paul!


Toutes les écoles de Corinthe défilent. J'ai vibré particulièrement devant les adorables petites filles qui m'ont fait penser aux miennes. Bonjour et beaucoup de baisers à Gabrielle, Camille et Marie-Jeanne.



2) Avec Niki et Yiorgos qui ont pu venir de Patras. Ils nous ont rejoint le midi pout fêter Dimitra. Cette fois-ci, c'était la sainte Dimitra qui était à l'honneur. Encore un petit tour très sympathique à Loutraki, la station balnéaire proche de Corinthe. J'étais heureux que se rencontrent les deux déesses grecques, Dimitra et Niki, qui ont présidé magnifiquement ma période hellénique. Avec elles, Yiorgos et Yakovos, Elizabeth, la soeur de Yakovos et Constantinos, son fils de 17 ans. Trois générations réunies.

Comme c'est la fête-nationale, il faut que je vous raconte l'histoire du père de Yakovos, démineur marinier lors de la guerre 39-45.

En 1943, il se repliait en train avec son régiment en Egypte. En passant en Palestine, il réussit à désamorcer in extremis une bombe qui allait faire exploser le train. Dans le feu de l'émotion, il s'est refait baptiser dans le Jourdain. Hier soir, Yakovos a exhumé trois vieilles photos jaunies de ce moment marquant pour la famille: une de Nazareth, les deux autres de la mer Morte et des bords du Jourdain.

Demain, départ en vélo pour rejoindre le Pirée avant 17 heures pour pouvoir prendre le bateau pour Patmos . Anciennement, Procuste régnait sur cette route, raccourcissant les trop grands et étirant les trop petits. Si je ne le rencontre pas, je débarque à Patmos à 2 heures du matin. Yakovos a superbement préparé le terrain avec carte et réservation. Donc cela devrait aller tout seul.. ou presque.

lundi 27 octobre 2008

Après les toilettes du TGV

Le voyage a mieux continué. Taxi à 4H30, Avion à 7h. Et Athènes comme prévu à 11h. Iakovos est arrivé quelques minutes après . Et à 1h, nous étions à Corinthe.

Nous sommes retournés déjeuner au petit restaurant de Iorgos, dont la photo est sur le blogue. Iakovos veut me faire essayer sa nouvelle moto en m'emmenant à son village de Saint-Théodore. Pas encore vu le vélo. Ce sera pour demain, fête nationale commémorant la victoire des Grecs
sur les Italiens au début de la seconde guerre mondiale.

dimanche 26 octobre 2008

Ça commence bien!

Gaston est parti ce soir, avec une heure de retard car son TGV a dû s'arrêter avant Saint-Pierre-des-Corps à cause d'un passager qui avait coincé sa main dans les toilettes.

Il a fallu les pompiers pour la ressortir ! Sinon, il serait mort, le bras arraché dans la m...

samedi 25 octobre 2008

Départ Corinthe-Tabga

Demain soir, dimanche 26 octobre, je prends le TGV pour dormir à Paris et pouvoir prendre l'avion de 7H30 pour Athènes.

Un ami du printemps, Iakovos, m'attend à l'aéroport pour m'amener à Corinthe récupérer le vélo . Il est chez une amie de plus longue date, Dimitra. Elle m'a fait savoir que le vélo "a l'air touché et a fredonné à Iacovos qu'il est en  très bonne forme et qu'il tient à me revoir". Moi aussi finalement.

Le temps semble venu d'entamer la  dernière tranche de ce périple commencé l'an dernier à Tours à la même époque.

La finale commence à s'entrevoir. Ce ne sera pas Jérusalem. Mais Tabga, un petit lieu peu connu, beaucoup plus discret sur le bord du Lac de Galilée. Il est à connaître. Il a commencé à se découvrir à moi voilà 40 ans. Et j'ai l'impression que ce n'est pas fini. J'ai même découvert récemment, à ma très grande surprise, qu'une revue l'a pris comme nom: "Tabga, un nom qui donne des racines à la réflexion". Qu'elle idée! Très peu médiatique! A voir.

Je pars cependant un peu contrarié: la Syrie ne m'a pas encore donné de visa, alors que j'ai celui de Jordanie. Cette absence de laisser-passer m'oblige à penser à un circuit alternatif, plus maritime que terrestre, puisqu'il passerait par Chypre. A voir aussi. Que de choses à voir! A bientôt.