vendredi 29 février 2008

Sur l'Adriatique

J'ai quitté la merveilleuse ville de Bari et me voilà enfin sur le bateau "Bleu Horizon". Nous sommes partis à l'heure. Cela faisait 40 ans que je n'étais pas monté sur un bateau. Ça fait drôle. La mer est calme et pour l'instant je n'ai pas le mal de mer! Je n'ai pas oublié mon vélo. Il est perdu au milieu de nombreux et énormes camions. Dans quel état le retrouverai-je ?

jeudi 28 février 2008

Bari-Patras

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Barletta-Bari


Enfin Bari! Heureux d'y être arrivé. Je suis fatigué, il était temps. J'ai fait 60 km le long de la côte Adriatique. Côte facile, mais peu aménagée et même un peu sinistre!

J'ai fait 800 km depuis Rome en traversant 3 régions: le Latium, la Campanie, les Pouilles, où je me trouve aujourd'hui.

Je remercie tous mes amis italiens, principalement ceux de Rome et de Salerno qui m'ont fraternellement accueilli. Demain, j'espère prendre le bateau à 20h pour débarquer à Patras samedi à 12h30.

Ouf! Pas de vélo pendant la traversée!

mercredi 27 février 2008

Melfi-Barletta


Me voilà enfin sorti des montagnes après 80 km de route plate. Ça change!

Je suis à Barletta, petit port sur l'Adriatique. Il me reste encore 50 km à faire demain pour arriver à Bari. La côte est belle : plaine horticole avec des arbres fruitiers. Les petites fleurs commencent à apparaître, on sent que le printemps est proche.

mardi 26 février 2008

Calitri-Melfi


Me voila arrivé à Melfi dans la région de Basilicate. Un record : 30 km en 4 heures!!!

Heureusement le temps est splendide. Sous la pluie ce serait l'enfer. J'espère être enfin sorti des montagnes, mais ce n'est pas certain. Je vois des montagnes tout autour de moi, mais je ne vois aucune agglomération ni hôtel, rien, rien!

Tout cela est bien austère. Je suis peut-être un peu fatigué. Tout va bien, mais j'ai hâte d'être à vendredi soir où j'embarquerai pour la Grèce.

lundi 25 février 2008

San Gerardo-Calitri

Gaston est dans un bon hôtel à Calitri, une ville de la céramique.

Françoise conseille le site de l'hôtel Ambasciatori à cause de la carte et surtout de la vue!

L'hôtel est d'autant plus intéressant que Gaston est le seul client (comme hier). Cette fois-ci, il a une baignoire et en a bien profité.

Le paysage est aussi très beau, mais c'est relativement haut perché (600m) et il y avait 4 km de montée. L'étape n'a pas été longue (40 km), mais il fallait récupérer de la fatigue d'hier pour monter à ce nid d'aigle qu'est San Gerardo et prévoir celle de demain, car il y aura un dernier col à franchir avant de redescendre sur le versant adriatique.

dimanche 24 février 2008

Salerne-San Gerardo


Caposele

Dans ce trajet Salerne-Bari entrepris aujourd'hui hors des routes touristiques, je suis arrivé ce soir in extremis à San Gerardo, haut lieu de pèlerinage très populaire, qu'on doit semble-t-il à un Gérard né à Naples au début du XVIIIe siècle*.

Cette arrivée a été précédée d'une petite erreur de trajet qui m'a envoyé dans un sympathique village appelé Calabritto avec des pentes à plus de 15%. Même à pied en poussant mon vélo, j'étais obligé de m'arrêter tous les 10 mètres pour reprendre souffle. Quand, presque arrivé, j'ai demandé à un vieux monsieur qui taillait ses oliviers s'il y avait un hôtel, il m'a regardé, plus ahuri que si je lui avais demandé la lune. Calabritto est plus petit que Le Landreau. Mais il m'a indiqué San Gerardo... sur l'autre versant de la montagne. Tout était à recommencer.

J'ai été payé pour mes efforts: je suis dans le magnifique hôtel des pèlerins, seul client. Il n'est pas cher: j'ai engouffré des pâtes et une côtelette avec un excellent vin du coin.

Grande première: il y a des postes internet que j'ai essayé d'apprivoiser puisque je suis seul. Avant, j'ai eu Anne-Marie, parce que je ne réussissais pas à avoir Françoise au chalet de ma chambre. Mais le réceptionniste n'ayant que de moi à s'occuper m'a pris en affection et a établi le contact. Donc, perdu dans mon coin de Campanie, j'ai pu communiquer avec vous tous.

La journée avait bien commencé. Il fait un temps splendide. Et comme je suis membre maintenant de la Fédération Italienne des Amis de la Bicyclette (FIAB), deux membres -Ilio et Antonino- sur l'invitation de Paolo, président de la section de Salerne, m'ont accompagné ce matin pour sortir de la région urbaine de Salerne.

Mais maintenant, je suis seul jusqu'à samedi, où je dois retrouver si tout va bien (à Patras, en Grèce) une ancienne étudiante. Cette alternance de compagnie et de solitude me convient bien.

NDLR: Ce message a été envoyé par Gaston lui-même, qui commence à apprivoiser son compte gmail :-)

* Saint Gérard Majella naquit le 23 avril 1726 à Muro Lucano en Italie. Il était le fils d'un tailleur qui mourut lors qu'il était âgé de douze ans, laissant sa famille dans la pauvreté. Gérard essaya de se joindre aux capucins, mais sa santé lui en prévint. Il fut accepté en tant que frère laïc rédemptoriste, occupa dans sa congrégation les métiers de sacristain, jardinier, infirmier et tailleur.

Lorsqu'une femme enceinte l'accusa faussement d'être le père de son enfant, il se retira en silence. Plus tard, elle retira ses accusations et blanchit sa réputation, et c'est ainsi qu'il commença à être associé comme patron de tous les aspects de la grossessse. Il avait la réputation de pouvoir pratiquer la bilocation et de pouvoir lire les consciences.

Gérard mourut de tuberculose le 16 octobre 1755 à Caposele, Italie. Il était âgé de trente ans. Gérard fut béatifié en 1893 par le pape Léon XIII et il fut canonisé en 1904 par le pape Pie X.

Il est le saint patron des accouchements; des personnes faussement accusées; des bonnes confessions; des frères laïcs; de la maternité; des mères; de Muro; des femmes enceintes; du mouvement pro-vie et des enfants à naître. Fête le 13 octobre.

vendredi 22 février 2008

Montecagnano

Je reviens de Vatolla, lieu où Vico a conçu ce qu'il appelle "La sciensa Nueva".

Vatolla est un tout petit village dans le Parc national du Cilento, inscrit par l'Unesco en 1997 au nombre des réserves de la biosphère. C'est en effet un très bel endroit, mais très escarpé. Vingt kilomètres de montée presque sans arrêt à partir de la mer. Heureusement, je n'ai eu qu'à les descendre ce matin. Hier, l'autre ami de Salerne, Peppe, m'avait monté en voiture avec le vélo sur le toit. Peppe et Paolo sont très bien équipés.

Les deux font partie de l'association écologique de Montecagnano. Avant hier, Peppe m'a fait visiter Il parco Eco-Archeologico di Pontecagnano où voisinent, avec les restes d'anciens Romains, de multiples générations jeunes, adultes et seniors. Les seniors entre autres jardinent. Ça pousse tout le temps. Mais ce matin, il avait gelé et quelques canalisations avaient sauté. C'est lui aussi qui m'a conduit au Vésuve.

Paolo est le président fondateur de l'associazone cycling salerno reliée à la Federazione Italiana Amici della Bicicletta, dont je suis membre maintenant, grâce à lui. Il m'a même fait la faveur d'avoir la carte numéro 1 de 2008. Et m'a donné un cours de stretching pour me mettre en forme. Il vient de finir un stage d'accompagnateur de cyclotourisme. On parle d'un projet à vélo Route du feu: Vésuve-Etna. Avis aux amateurs.

Donc, avec ces deux amis, je suis au coeur de l'écologie et du vélo. Merci au troisième de la bande, Ernesto, qui de Rome m'a mis en contact avec eux après m'avoir accompagné dans la première étape Rome-Terraccina.

Demain, on programme la traversée des Apennins pour Bari. Et j'entamerai le dernier bout de ma traversée italienne dimanche. Bout austère car celui-là est à l'écart des circuits touristiques et je peux avoir de la neige. Mais je vais prendre mon temps, car je n'embarque que vendredi soir.

mardi 19 février 2008

Castellammare-Salerno


Je suis arrivé à Salerno, chez un ami d'ami: c'est le président de l'Union des cyclistes écologiques de Salerno. J'ai fait une étape de 65 km avec un temps splendide et une température de 10 ° environ. Les paysages sont d'une beauté incroyable, le plus beau de tout ce que j'ai vu. Mais attention, ici le plat est inexistant: que des montées et des descentes! Je reste quelques jours à Salerno car j'ai de l'avance sur mon programme.

lundi 18 février 2008

Mondragone-Castellammare


Castellammare avec le Vésuve en arrière-plan.

Me voila arrivé à Castellammare après avoir pédalé sur 95 km.

Castellammare: étrange mélange d'urbanisme du XIXe siècle et de cité balnéaire moderne. Cette grande étape a été dure. J'ai longé toute la baie de Naples, soit plus de 50 km. Naples est une ville magnifique, mais c'est nettement plus beau vu d'en haut que d'en bas. La baie est splendide, mais que tout cela est mal entretenu!

Temps splendide: frais, mais beau.

Détails rapportés par Françoise:

Dans la grande banlieue de Naples, ce fut une des plus dures étapes.
40km de plat et 55 km de montagnes russes. Mais quel plat ! Dans un trafic indescriptible, sur une chaussée
pavée de morceaux (1m x 50cm) de lave noire du Vésuve, plus ou moins juxtaposés et de guingois, avec des fentes de tailles diverses entre les uns et les autres.

Au milieu de la chaussée, pendant quelques kilomètres, la voie du tramway, macadamisée. Tout le monde y passe entre deux rames, heureusement rares. Gaston en a profité... le temps que ça a duré.

Directions imprécises indiquées chichement.

À un croisement, il hésite un bon moment. Le vélo étant considéré comme bas de gamme, les gens passent et le regardent de haut. Arrive un mégacamion qui s'arrête à son niveau et lui demande où il va.

Gaston explique un peu avec des mots, beaucoup avec les mains. Le routier lui indique la direction de Castellammare, un des plus beaux sites du golfe de Naples.

Très abordable en période non touristique. Hôtel Virginia sympa. Le patron demande ses papiers, voit son âge et s'exclame admiratif! Très bonnes pâtes aux fruits de mer au restaurant.

Finalement, il est content de ne pas avoir eu de pluie sur la lave et se réjouit de la fraîcheur matinale (7° à 8°)

dimanche 17 février 2008

Terracina-Mondragone




Il pédale encore et toujours. Il est arrivé à Mondragone, à 50 km au nord de Naples.

Naples est magnifique, mais il y a beaucoup d'ordures qui entravent la circulation. Le célèbre cycliste parvient tout de même à s'y faufiler!

Cette étape de 70 km a été effectuée le vent dans le nez et avec un léger manque d'entraînement. Beau temps. T° 10°.

Prochaine étape prévue entre Naples et Salerne où Gaston restera quelques jours à explorer les environs.

samedi 16 février 2008

Rome-Terracina

Gaston est reparti sur les routes d'Italie après une pause de deux mois en France.

Voici le premier message qui nous parvient par l'intermédiaire d'Anne-Marie:

«Je suis bien arrivé à Terracina. Ce fut une grande étape de 120 km faite
heureusement en compagnie d'un jeune Romain. Beau temps et bon vent. Je suis
installé dand un bed and breakfast.»

Le moral semble être au beau fixe, ajoute Anne-Marie qui a eu Gaston au bout du fil.

mercredi 13 février 2008